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Mon premier sort un album d’électro-pop tendance post-punk intitulé Night Out, qui raconte une nuit de fête du début à la fin. Mon deuxième organise l’une des meilleures soirées de Londres, la DURRR. Le toute forme l’une des « parties » phares du Social Club ce mois-ci qui fera se rencontrer le groupe anglais Metronomy et la mythique soirée de Chandra, fondatrice des Durr. Interview croisée entre ces deux spécialistes d’un clubbing rock de qualité.
Propos recueillis par Violaine Schütz
Quelle est votre definition d’une soirée réussie?
Joseph Mount, leader de Metronomy : Quelque chose d’imprévu. Ne jamais prévoir de sortir, ce genre de soirées sont toujours décevantes. Je trouve que c’est beaucoup mieux de finir dans un lieu rock avec quelques bons amis et de passer toute sa nuit à requester des chansons des Smashing Pumpkins au Dj.
Chandra : Une bonne soirée pour moi, c’est de bonne danses et de bonnes discussions!
Est-ce que vous vous souvenez la première fois que vous êtes allés en club ?
M : Je suis allé dans un club de Brighton appelé le Gloucester. C’était une soirée rock, et j’avais 14 ans avec un permis de conduire d’un type de 22 ans. Je ne faisais pas du tout 22 ans et j’ai du porter un chapeau toute la nuit. C’est la première nuit où j’ai essayé le snakebite (mélange de bière et de cidre) un peu trop fort.
C : Je pense que c’était la soirée Puke au club Moles à Bath, c’était pour les teenagers et j’avais 15. Je ne m’en souviens pas très bien mais je sais que c’est à partir de là que j’ai commencé à aller à l’indie club Fusion tous les weekends. J’avais 16 et je suis toujours dans les clubs indie et dance à 31 !
Comment avez- vous découvert la musique électronique?
M : Par la collection de disques de mon père et une ex-girlfriend. J’étais assez chanceux pour sortir avec la seule fille de Devon (région anglaise dans laquelle a vécu Joseph avant de migrer à Brighton puis à Londres) à écouter LFO.
C : Un ami Dj a commencé à mixer du Daft Punk et du Kraftwerk au club indie, puis un autre pote organisait des énormes soirées dans l’Est du pays appelées les Karanga qui passaient beaucoup d’électro.
Quelle est votre chanson de club préférée?
M : « Ignition remix » par R-Kelly – Parce c’est la meilleure chanson sur le clubbing et le fait de sortir jamais écrite. « So what? I’m drunk » est mon mantra.
C : Bien sûr, ça change tout le temps, mais en ce moment j’aime danser sur le « Shadows » des Midnight Juggernauts ou le « Hoy » de Duke Dumont.
A quoi ressemble la scène musicale londonienne aujourd’hui? Qu’y-a-t-il de plus excitant à y faire ?
C : J’aime toujours voir des groupes en live et Londres accueille tout le monde en concert donc tu peux y expérimenter en live tout ce sur quoi tu es à bloc! C’est une des meilleures choses à propos de cette ville. Mais en ce moment, j’ai l’impression qu’il y a trop de festivals avec des sound-systems pourris qui affectent les shows, et que les gens ne vont voir des groupes et des Dj’s que dans ce cadre là. Pour moi, les clubs sont les meilleurs endroits pour vivre la musique.
M : La scène est beaucoup plus intéressante que l’an dernier, il y a plein de nouveaux groups qui émergent et sont très intéressants. Et les clubs londoniens jouent toujours de la bonne musique. Quand un club de Londres ne joue pas Suede ou les Smiths, alors la scène musicale est morte.
Est-ce qu’un Dj a déjà sauvé votre vie?
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