Enfin, les plus belles boots et les plus beaux riffs de toute la jeune scène rock parisienne sortent leur premier album. Et la meilleure nouvelle, c'est que les Second Sex, arrivés à leur majorité, ont aujourd'hui dépassé le rock garage binaire de leurs débuts en décembre 2004 pour voir plus loin et plus grand.
Petit rappel, à l'époque, décembre 2004 donc, les quatre jeunes garçons, Arthur (guitare), Vince (basse), Tim (chant/guitare) et Sacha (batterie) qui se connaissent depuis l'école et les stages de foot, se réunissent autour d'un amour commun pour le premier White Stripes, le « Is This It ? » de The Strokes et les groupes rock, soul, blues, funk et punk des années 60 et 70.
Ils optent vite pour un patronyme aussi sex que leurs premières mélodies, Second Sex, une référence à Simone De Beauvoir, très féministe. « Et si c'était nous, le deuxième sexe ? Notre nom est un hommage à toutes les stars androgynes : Iggy Pop, Mick Jagger, New York Dolls, Lou Reed... », disent-ils alors. Après ça, le déluge. Des concerts en rafale, deux singles plus que remarqués, l'emballement médiatique, l'engouement myspace, une première partie de Muse à Monaco devant 20 000 personnes, celle des Babyshambles à l'Olympia et des Wampas au Zénith.
Jusqu'à ce premier album et ses faits impressionnants. Une pochette dessinée par Guy Pellaert (auteur du cultissime « Rock Dreams »), et surtout, une production assurée par Pelle Gunnerfeldt, le producteur des Hives avec qui ils ont travaillé en Suède (Stockholm) pendant plusieurs semaines. « Travaillé » c'est bien le mot. Car il est loin le temps où les Second Sex pouvaient être étiquetés « rejetons de la scène parisienne des bébés rockeurs encensée par la hype, au même rang que les Naast ou les Plasticines ».
C'est que, sage, le groupe aura pris son temps pour arriver au rock dont ils rêvaient et dépassé le stade où ils chantaient : « Je suis une tortue ninja », tout en préservant la hargne d'antan. Résultat ? Un album puissant qui mêle le garage des débuts, le stoner rock et la power pop surpuissante. Des chansons couillues, qui sentent le cuir gras, les grosses motos et les filles en sueur, parlent de fétichisme, de diable et de « perdre le contrôle ». Chose que musicalement, les Second Sex ne font jamais, perdre le contrôle. Assénant avec une classe folle une ribambelle de tubes évidents et de classiques instantanés qui sonnent à la fois rétro -dans l'esprit- et ultra modernes -dans la production-, ils n'oublient pourtant jamais de laisser transpirer l'énergie punk saignante de leurs concerts et la colère primaire des rages adolescentes.
Dans Second Sex, il y a « sexe », et Petite Mort signifie aussi orgasme, ce qui à n'en point douter, n'est pas titre à avoir été choisi au hasard.
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1 commentaire:
J ai vu ce groupe en concert. Quelle misere!. Le chanteur devrait prendre des cours de chant. Comment font ils pour se retrouver sur des grandes scenes. Ca sent vraiment le piston, Paris et la bourgeoisie. J ai vu beaucoup de groupes d'un niveau bien superieur et inventif qui sont restes a croupir dans leur cave. Malheureusement c etait des groupes provinciaux sans argent et moyen. Voila la triste realite d aujourd hui.
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