Texte : Violaine Schütz
Jared Leto Hollywood Story
Qui dit mieux ? Cameron Diaz, Scarlett Johansson et Lindsay Lohan dans son lit. Requiem for a Dream, Fight Club et American Psycho sur le CV ciné. Et un petit groupe emo-hardcore-teenage pour occuper les 10 minutes de temps libre restant au bel acteur hollywoodien Jared Leto. Sans compter que cet ex étudiant en peinture est totalement perché. Juste avant notre entrevue, ses attachés de presse s’arrachent les cheveux. On prévient que le manager présent pendant les interviews coupe les questions stupides. Ca s’annonce mal ! Dragueur, capricieux et mégalo, on est pourtant près à tout lui pardonner à Jared. Parce que l’enfant roi (de 36 ans) d’Hollywood, que toutes les minettes du monde aiment d’amour depuis son rôle dans la série culte Angela 15 ans, sort en club, aime Squarepusher et connaît Plastikman. Si ça, ça valait pas une entorse à ce numéro 100% british, on n’y connaît rien ! Premier souvenir clubbing? J’étais très jeune, j’avais 14 ans. C’était un club new-wave punk culte de Washington appelé le « Poseurs ». Il y avait plein de mods, goths et de pd’s : une faune fascinante ! C’était très excitant comme expérience, le club à cet âge là, tu vas au bout de ton individualité en dansant et en allant jusqu’au bout des choses. Le pire souvenir ? Tomo, guitariste du groupe de Jared, 30 Seconds To Mars : On ne pense pas aux choses négatives. Jared (ne répondant pas à ma question et regardant son camarade amoureusement.) Tu es très belle et très gentille, Tomo (en français). Ma chérie, je t’aime. Que puis je faire d’autre que t’aimer. (Il chante) « Je t’aime chéri, je t’aime... » Tu veux savoir la première fois qu’on s’est rencontrés ? J’étais sur la plage, en train de bronzer et de m’étirer comme mon thérapeute me l’a indiqué pour garder mon corps souple. Et là, alors que je me tenais dans la position du chien du yoga, j’ai vu un jeune Dieu grec arriver par-dessus mon épaule avec ce visage frais pas encore exposé aux turpitudes du monde. Je l’ai mis dans ma valise comme un chien. Et on a péché sous les étoiles. C’était une expérience très romantique. Premiers disques achetés ? The Cure. Robert Smith est un génie, il avait les les mots justes. C’est un poète. J’écoutais beaucoup de new-wave jeune comme A flock of seagulls, Japan, the Cars ou Joy Division que j’ai découvert plus tard. Je suis très nostalgique de tout ça. Tu aimes la musique électronique? (Jared me prend la main et me dit très sérieusement) Tu devrais faire attention, je trouve que tu bois trop vite tes bulles de Coca. Ca pourrait te tuer. J’aime Squarepusher, Aphex Twin, Royksopp et The Knife, Air, et la house music oldschool. Personne ne le sait, mais j’étais un kid habitué des clubs house new-yorkais. L’an dernier, l’album solo de Thom Yorke m’a vraiment plu, et Juan Atkins et Plastikman me rendent fou ! Sinon Air et Jean-Michel Jarre me font rire. On a aussi repris « Hunter » de Björk. Vous êtes sortis à Paris ? Oui, au Paris Paris et au Baron. On s’est bien éclaté. Ah bon, ce n’est pas ce que m’a dit votre attaché de presse. (Jared sort de la pièce sans crier gare et hurle à l’attachée de presse.) Bénédicte, pourquoi tu as dit à la presse qu’on ne s’était pas amusés au Paris Paris ? Bénedicte, terrifiée : Pardon. J : On étaient malades c’est pour ça qu’on n’est pas restés longtemps. On retourne au Baron demain pour se rattraper ! Et ne me cause pas de problème ! Tu ferais mieux d’être plus gentille avec moi. La meilleure fête de votre vie ? Tomo : Je suis de Detroit, et là-bas il y a un énorme festival électronique qui s’appelle The Detroit electronic music festival. La première année où il a eu lieu, tous les gros Dj’s de Detroit se sont réunis comme Carl Craig. Je me suis vraiment mis une race de malade, j’ai souri toute la soirée et j’ai vraiment mal fini. J : Ca devait être monstrueux, j’ai pas mieux ! (Il s'adresse à moi : J’aime tes cheveux. J’adore ta frange. Elle me rappelle ma mère...) Ton truc contre la gueule de bois ? Yoga, méditation. Je suis straight-edge Madame. (On veut bien connaître la marque des germes de blé, ndr.) Il prend un regard de junkie fixe (Pour préparer le tournage de requiem for a dream , l'acteur s'est délesté au passage de douze kilos, s'évanouissait de faim, a fait un séjour dans la rue auprès de toxicomanes, et a failli devenir fou (il a notamment arrêté le sexe pendant deux mois). 30 Seconds to Mars - Beautiful Lie (Virgin/EMI)
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